Si le vélo à le vent en poupe depuis une vingtaine d’années, et encore davantage depuis la crise du Covid, sa pratique reste marginale au regard des autres modes de déplacement (2 à 3% de part modale en France). La thèse de Manon Eskenazi, soutenue en janvier 2022, s’intéresse aux modalités du « retour du vélo » dans les villes européennes, et questionne la manière dont les politiques mises en œuvre pour le développement du vélo agissent sur les pratiques, et inversement. En croisant des approches issues de la sociologie des pratiques et de la science politique, elle propose une grille de lecture de l’intégration du vélo dans le système de mobilité urbaine et dans l’espace urbain.

La thèse de Manon Eskenazi, intitulée « Voir, faire et vivre la ville pour le vélo. Pratiques du vélo et politiques de mobilité dans deux métropoles européennes », a été menée sous la direction de Marie-Hélène Massot à Paris Est, dans le cadre de École doctorale Ville, Transports et Territoires, en partenariat avec le LAB’URBA.

Manon Eskenazi travaille aujourd’hui en tant que chargée de recherche au Laboratoire Ville Mobilité Transport. Parmi ses projets d’étude, Vélotactique vise à collecter des données qui apporteront aux praticiens et aux chercheurs des premiers éléments de connaissance sur la mise en œuvre et la réception de l’urbanisme tactique cycliste dans le cadre de la crise sanitaire, ainsi que sa contribution à la transition énergétique. Elle travaille également sur un projet d’expérimentation du véhicule autonome (SAM, 2019-2023), et fait partie d’une équipe de chercheurs évaluant les impacts de la mobilité autonome, s’intéressant plus particulièrement aux modèles d’affaires et à la gouvernance des expérimentations.

Photo ouverture : Hambourg, en Allemagne. Crédit image : Manon Eskenazi.