Géraldine Bouchet-Blancou a intitulé sa thèse de doctorat en architecture « Densifier et rénover à l’échelle urbaine par la surélévation ? ». Elle l’a menée sous la direction de Denis Bocquet et soutenue à l’université de Strasbourg en novembre 2020.

Elle évoque pour nous ses cinq années de recherche et d’enquête sur la pertinence de la surélévation comme moyen de rendre la ville plus durable : répond-elle efficacement aux besoins de création de logements, favorise-t-elle la mixité sociale, permet-elle de lutter contre l’étalement urbain et de financer la rénovation énergétique et thermique du parc bâti ancien ? Met-elle en valeur le patrimoine architectural ?

Géraldine Bouchet-Blancou a exploré cette problématique à Paris, Genève et Barcelone au regard des spécificités urbaines et des politiques à l’œuvre dans chaque ville.

L’exemple de Paris et du Grand Paris est largement évoqué dans ce podcast. La capitale française a un usage ancien et régulier de la surélévation. Environ un bâtiment sur cinq a déjà été surélevé. La surélévation est redevenue un enjeu de premier plan depuis l’évolution de la législation française en 2013 et 2014 favorisant un allégement des contraintes en vue de faciliter la densification verticale. Pourtant les résultats escomptés n’ont pas été au rendez-vous à cause, notamment de la complexité d’une mise en œuvre en copropriété.

Photo ouverture : cette image représente le potentiel de foncier aérien (ou surélévation) de la ville d’Annecy. Crédit image : UpFactor.